Etymologie

Chacun parle sans se rendre compte qu’il convoque des siècles de mémoire dans un simple mot.

En rappeler ou en découvrir son origine n’est donc pas superflu. Surtout lorsque l'on s'inscrit dans une démarche de compréhension de soi.
Pourquoi j'utilise tel terme plutôt qu'un autre ?
Pourquoi telle chose est-elle appelée de telle façon ?
Le rappel d'une force souterraine n'est jamais loin.

Un mot porte en lui son origine, et cette origine agit même quand on l’ignore.
Dans un discours, volontairement ou non, l’usage trahit la profondeur ou la superficialité de celui qui parle.
L’étymologie permet de démasquer alors les glissements de sens, et de ramener à la clarté.

Quand je remonte à la signification profonde d’un terme, cela me permet souvent d’éclairer la personne sur ce qui la touche.
Ce n’est pas une démonstration érudite : c’est un miroir, une façon de rendre visible ce qui agit déjà.

Les choses les plus simples sont aussi les plus compliquées.
Et inversement.

L’étymologie n’est pas une science du passé : c’est une clé pour comprendre nos propres tourments.
Derrière le nom d’un événement, d'une maladie, d’une peur ou d’un trouble, il y a un fil qui relie le vécu au langage.
Et un language pour relier au vécu.
Après toutes ces années à mettre cela en pratique, je suis toujours étonné de ce qui peut ressortir de l'étude d'un cas.
C'est un peu comme mener une enquête.
En quête de quoi me diriez-vous ?
En quête de vous.